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Responsable

Bernard Besserer

Titre complet

Résumé du projet

La grande majorité des films depuis les années 1930 utilisent une piste son optique, d’abord monophonique puis stéréophonique. Le principe et la norme furent introduits par "the Academy of Motion Picture Arts and Sciences", dénommée Academy Optical Mono track, en réservant un espace de 3 mm entre l’image et les perforations pour accueillir la piste son optique. Avec les pistes sonores optiques, la duplication d’un film par tirage contact implique également la duplication de sa piste sonore, facilitant et simplifiant la génération de copies.

Malheureusement, la piste son optique subit le même type de dégradation que l’image du film (rayures, présence de poussières, de moisissures, …).
Dans sa version classique en modulation de largeur (area variation), l’amplitude du signal électrique correspond à une largeur plus ou moins importante de la bande modulée de la piste optique autour d’un axe de symétrie central. Il n’y a ni codage, ni redondance de l’information. Ainsi, chaque poussière altère le signal, crée du bruit ou des "clacs" très audibles.

Actuellement, le traitement et la restauration du son ne sont effectués qu’après transformation de l’information optique en signal électrique « acoustique ». Les algorithmes de filtrage numériques travaillant sur cette information sonore ont quelquefois du mal à faire la distinction entre un son réel, très sec (par exemple le claquement d’une porte) et une perturbation introduite par une poussière. La piste son est quelquefois très dégradée, par abrasion du film (la piste son se trouve près des perforations) ou par des champignons ou moisissures attaquant le film et pour lesquels la superficie de la zone dégradée est très importante.
De plus, la présence de rayures, d’un voile ou de défauts généralement répétitifs sur la piste sonore optique introduit des distorsions délicates à corriger après transformation.
Le principal objectif de RESONANCES est de proposer un traitement automatique efficace, une restauration en amont, directement dans le domaine « image » de la piste sonore optique.
En effet, considérer les pistes sonores sous leur représentation « image » nous offre dans le cas présent deux atouts considérables :

les défauts que nous venons d’évoquer sont tous visibles. Une longue rayure verticale ou un champignon latéral ne saurait faire partie du son initial. On n’a donc pas besoin de connaître l’équivalence sonore de l’image pour la traiter.
les pistes en modulation de largeur (les plus fréquentes) sont symétriques. Or, les défauts ne le sont pas (dans la plupart des cas). On peut donc espérer récupérer les portions usagées en utilisant la symétrie de l’image. De même, dans les pistes en modulation d’intensité, le fait qu’à chaque instant le son correspond à un segment horizontal de largeur et de niveau de gris constants sont autant de formes géométriques de redondance sur lesquels une démarche de restauration peut s’appuyer

Le projet RESONANCES doit aussi mener à bien une intégration des outils de restauration dans une chaîne de traitement complète, incluant un dispositif de numérisation (scanner) adapté.

Début

Ven 07 Avr, 2006

Fin

Jeu 31 Juil, 2008

Financement actuels

ANR

Partenaires

ARMINES
Archives Françaises du Film/CNC
TEVISA/Eclair Group

Résultats

  • Julllet 2006 : Le scanner special destiné à la numérisation des pistes sonores optiques est arrivé à La Rochelle.
  • Octobre 2006 : Le logiciel de lecture optique de pistes son, de capture d’images et de conversion audio temps réel est opérationnel.
  • Avril 2007 : Logiciel de conversion off-line de sequence d’images vers signal audio opérationnel.
    Premier résultats de restauration en provenance du CMM.

Chercheurs associés

  • Etienne Decencière, Centre de Morphologie Mathématique
  • Abdelali Hassaïne, Doctorant, Centre de Morphologie Mathématique
publie le jeudi 12 juin 2014